Oh, les Noëls !…
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Garde â l’esprit qu’il y eut des autrefois embaumés de résine, bougies à la cire brûlante, cantique dont les choeurs se renforçaient de carillons…
L’enfance alors malgré le vieux barbu en houppelande rouge était douleur, fièvre aux tempes et désespoir ; et tout le silence d’une veille tardive,
Inutile puis qu’on s’assoupissait toujours avant que le distributeur de cadeaux et son traîneau harnaché de rennes volants ne soient passés on ne sait par où…
Un temps de notre vie qui sans souci de la logique réaliste admettait la contradiction et ce brumeux impossible de décembre qui déplace les montagnes !
Aujourd’hui ne persiste après trois quarts de siècle que l’impérieux enivrement d’une médiocre dictée poétisante et certaine douleur ancienne
dénuée de composante physique et de la pure essence des amours impuissantes, ou autres incapacités à recréer pour ceux qui nous sont chers les bonheurs de l’enfance.