28 février 2010
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10:20
METRO BUZENVAL
C'était de ces quais de métro bas et suintant avec un nom qui évoquait des gespensters Dachau Terezin Treblinka Auschwitz
Hâve couché de biais au bas de l'escalier et mal rasé afin de signifier sa propre déchéance son pantalon entrebaîllé devant
laissant voir une larve d'araignée noire
Un clochard de ce matin-là qui parlait allemand couramment
tendit sa main pour de l'argent les yeux fuyants
Plus loin sur le mur taché de vomissures roses et d'urine des affiches immenses avec l'aide des grillons essayaient d'ouvrir quelques fenêtres improbables sur le pays Thaï :
Mer intérieure îles aux mentons de roc surplombant l'assaut des écumes en fleur pitons gréés de lianes pareils à d'anciens thoniers en campagne
Et juste au-dessus du quai: reflets sombres de barques à proue d'élégance brusquement relevée façon col-de-cygne ou plutôt naja siffleur prêt à vous injecter le venin du départ
L'image était si nette On sentait presque la tiédeur du pays à mousson et la force de constriction des haubans verts qui enserraient le plus droit des pitons de roche au coeur de l'anse encaissée de falaises pourpres et soulignée d'un arc de très fins sables blancs...
Quand on déboule seul à travers les tunnels blafards
en s'efforçant de tenir tête au flux des foules anonymes et déracinées quelle fraîcheur ces paysages des agences de voyage
Cartes postales du hasard tous ces jardins si beaux des Publiciterres comme stars clichées le temps d'un éclair au sortir de leur limousine jupe troussée et V des jambes entr'ouvert ô Toison d'Or sur ce que le clochard ni toi
Vous n'eussiez autrement jamais eu l'occasion de voir!
C'était de ces quais de métro bas et suintant avec un nom qui évoquait des gespensters Dachau Terezin Treblinka Auschwitz
Hâve couché de biais au bas de l'escalier et mal rasé afin de signifier sa propre déchéance son pantalon entrebaîllé devant
laissant voir une larve d'araignée noire
Un clochard de ce matin-là qui parlait allemand couramment
tendit sa main pour de l'argent les yeux fuyants
Plus loin sur le mur taché de vomissures roses et d'urine des affiches immenses avec l'aide des grillons essayaient d'ouvrir quelques fenêtres improbables sur le pays Thaï :
Mer intérieure îles aux mentons de roc surplombant l'assaut des écumes en fleur pitons gréés de lianes pareils à d'anciens thoniers en campagne
Et juste au-dessus du quai: reflets sombres de barques à proue d'élégance brusquement relevée façon col-de-cygne ou plutôt naja siffleur prêt à vous injecter le venin du départ
L'image était si nette On sentait presque la tiédeur du pays à mousson et la force de constriction des haubans verts qui enserraient le plus droit des pitons de roche au coeur de l'anse encaissée de falaises pourpres et soulignée d'un arc de très fins sables blancs...
Quand on déboule seul à travers les tunnels blafards
en s'efforçant de tenir tête au flux des foules anonymes et déracinées quelle fraîcheur ces paysages des agences de voyage
Cartes postales du hasard tous ces jardins si beaux des Publiciterres comme stars clichées le temps d'un éclair au sortir de leur limousine jupe troussée et V des jambes entr'ouvert ô Toison d'Or sur ce que le clochard ni toi
Vous n'eussiez autrement jamais eu l'occasion de voir!