24 février 2010
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Le jour où…
Le jour où je mourrai pour avoir été homme,
N’allez pas me pleurer, ni vous en attrister…
Sur ce monde à douleur, la beauté fut mon baume.
Heureux d’avoir vécu, heureux de le quitter !
Tel un vieux vin qui aura vu tout son arôme
Dans la cave des ans peu à peu s’éventer,
Dans le secret ont fui mes poèmes : en somme,
C’est mieux que du repos, de ne plus exister.
Pour moi, j’aurai vécu sans jamais rien attendre.
Quand à mes vers : le temps dissipera leur cendre,
Comme la mienne en retournant son sablier.
Dans les mots que j’écris, on lira mon absence.
Et, sans moi, l’univers poursuivra son errance.
Au plus tard dans un siècle on m’aura oublié.