Jour de douteS
Nuages de juin
Que les peuples sont volages
Le parfum des lys rouges
Contamine ton sommeil
Depuis l’énorme bouquet du salon
Le parfum se répand partout
Allons pourtant ! - invités par le cri
Du bruant jaune et celui insistant
De la caille qui répète «Paie-tes-dettes !
Paie-tes-dettes !» sous les ondes du seigle
Où le sentier se perd comme un sillage
Dans les vagues de notre mer
Car dehors il existe ce monde Ce ciel
Où des anges souriants vont et viennent
Derrière d’invisibles nuages
Derrière la haie des «chauves» elle existe
La villa L’Uppiane où ma famille vit - C’est sûr -
De la vie que j’imagine en usant de mes souvenirs
Il va falloir dégager ce nid de frelons dans la cheminée
Nous demanderons à Jeannot de bien vouloir s’en occuper
Il s’y connaît dans ces choses-là
Sous les ondes du seigle encore vert
Mais déjà barbu les cailles circulent
Cachées - «Paie-tes-dettes, paie-tes-dettes !»
On dirait la voix un peu narquoise de la nature
Tandis que le peuple volage des nuages
Transhume vers des horizons plus touristiques
Et moi je reste-là, les mains pleines
De rêves inutiles.